Communiqué de presse sur la Journée du Travail Décent : 7 Octobre 2011
Magorwa est une porteuse transfrontalière basée à Uvira, au Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo. On l’appelle « mbakazI » , une porteuse sans capital pour acheter ses propres marchandises. Son travail consiste à transporter des marchandises appartenant aux plus riches commerçants informels à travers la frontière à Bujumbura, la capitale du Burundi, qui est à 30 kilomètres. Dans la matinée, elle prend sa charge à la frontière, au risque de harcèlement de la police des frontières et d'autres qui parfois lui font payer un bakchich. Elle les livre à un commerçant informel au Burundi, qui ne paie que pour les marchandises reçues. Toute perte sur la route est considérée comme sa responsabilité. Quand il ya plusieurs barrages de police au Burundi, après avoir traversé la frontière, elle partage sa charge en trois ou plusieurs paquets plus petits et elle paie d’autres porteurs qui les transportent de façon à répartir le risque. Les mauvais jours, la police au Burundi confisque tous ses biens et elle doit retourner à la maison sans aucune marchandise alors qu'elle doit encore payer le fournisseur. Elle a 53 ans et est une mère seule avec huit enfants. Elle travaille jusqu'à 18 heures par jour. Sa charge peut peser jusqu'à 20 kilos. La plupart du temps, elle gagne environ 5 USD. Elle a commencé à travailler comme porteuse il y a quatre ans lorsque son mari est parti chercher du travail en Afrique du Sud. Elle n'a pas eu de nouvelles de lui depuis lors.
"Organiser les commerçants transfrontaliers informels et les porteurs afin qu'ils puissent avoir la voix et la représentation est une priorité majeure", a expliqué Pat Horn, Coordinatrice de StreetNet International à l'occasion de la Journée du Travail Décent, le 7 Octobre. «Nous avons besoin de comprendre la chaîne de sous-traitance et l'interdépendance économique entre l'économie formelle et l'économie informelle. Si la police et les gardiens des frontières du Congo et du Burundi bénéficiaient de salaires décents, l'incitation à faire des revenus supplémentaires au détriment des plus pauvres dans la société diminuerait. Et ce sont les femmes qui sont les plus exploitées. L’organisation des travailleurs de l'économie informelle est une force pour promouvoir la démocratie et la transparence. Le travail décent pour les travailleurs de l'économie informelle, dont la grande majorité sont des femmes, est essentielle pour le développement durable ", a t-elle ajouté.
Magorwa est membre de l'Organisation des Femmes sans Moyens (OFES), qui est une affiliée d’ASSOVACO, affiliée de StreetNet dans le Kivu. OFES et ASSOVACO sont en train d’organiser les femmes porteuses en vue de négocier de meilleurs conditions de travail avec les commerçants informels et de dénoncer le harcèlement et la corruption des autorités. OFES a également aidé à mettre en place des coopératives de microcrédit. "Ce n'est qu'un des nombreux débuts», a déclaré Pat Horn "Il y a un long chemin à parcourir pour éradiquer l'exploitation des conditions de travail et organiser les travailleurs de l'économie informelle».
StreetNet s’emploie à créer des forums de négociation avec les conseils municipaux en alliance avec les syndicats afin de commencer à traiter les nombreux problèmes aux quels sont confrontés les travailleurs de l'économie informelle, y compris la protection contre le harcèlement et l'expulsion, des règlements et des mécanismes appropriés d'application, des mécanismes pour dénoncer la corruption et l'extorsion et régimes de sécurité sociale."Organiser les commerçants transfrontaliers informels et les porteurs afin qu'ils puissent avoir la voix et la représentation est une priorité majeure", a expliqué Pat Horn, Coordinatrice de StreetNet International à l'occasion de la Journée du Travail Décent, le 7 Octobre. «Nous avons besoin de comprendre la chaîne de sous-traitance et l'interdépendance économique entre l'économie formelle et l'économie informelle. Si la police et les gardiens des frontières du Congo et du Burundi bénéficiaient de salaires décents, l'incitation à faire des revenus supplémentaires au détriment des plus pauvres dans la société diminuerait. Et ce sont les femmes qui sont les plus exploitées. L’organisation des travailleurs de l'économie informelle est une force pour promouvoir la démocratie et la transparence. Le travail décent pour les travailleurs de l'économie informelle, dont la grande majorité sont des femmes, est essentielle pour le développement durable ", a t-elle ajouté.
Magorwa est membre de l'Organisation des Femmes sans Moyens (OFES), qui est une affiliée d’ASSOVACO, affiliée de StreetNet dans le Kivu. OFES et ASSOVACO sont en train d’organiser les femmes porteuses en vue de négocier de meilleurs conditions de travail avec les commerçants informels et de dénoncer le harcèlement et la corruption des autorités. OFES a également aidé à mettre en place des coopératives de microcrédit. "Ce n'est qu'un des nombreux débuts», a déclaré Pat Horn "Il y a un long chemin à parcourir pour éradiquer l'exploitation des conditions de travail et organiser les travailleurs de l'économie informelle».
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